Dans plusieurs quartiers de Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, la criminalité urbaine fait un come-back en force et monte à une vitesse exponentielle. Ces derniers temps, Il ne se passe plus toute une journée sans qu\’il y ait une rixe entre les jeunes délinquants communément appelés « Kuluna » ou un cas des vols à mains armées.
Ces événements malheureux se passent surtout dans différents bidonvilles de trois communes qui constituent la ville portuaire de Matadi dont Nzanza, M\’vuzi et la commune de Matadi.

C\’est le cas du quartier Soyo – Ndimba Antoine dans la commune de Matadi. Dans cette partie de la ville, la semaine du lundi 3 juin 2024, la population a passé une nuit cauchemardesque à cause de la criminalité.
Huits différentes maisons d\’habitation ont été visitées et sabotées, ici, par des personnes à mains armées non autrement identifiées. À leur passage, ils avaient emporté différents biens des valeurs qui s\’y trouvaient. Ils étaient plus de 40, d\’après les témoignages recueillis grâce à l\’émission Nzinga-Nzinga du journaliste reporter Hervé Lueso.
Il convient de souligner également que des jeunes délinquants opèrent même sur la route nationale numéro 1 à la hauteur de Mpozo, surtout à Afri-trance. Au moment des embouteillages, ils sèment la désolation et la terreur, détruisent les voitures et ravissent de l\’argent, mais également des biens des valeurs des conducteurs et passagers aux bords des véhicules, ou encore sur des taxis-motos. Ils attaquent des paisibles citoyens à la manchette question d\’étancher leur désir de voler. Ce mode opératoire est vraiment devenu leur profession de, presque, tous les jours.
Particulièrement, face à la suite des vols à mains armées, même pendant les journées, la justice populaire fait parler d\’elle au regard du silence total des autorités sécuritaires locales. Au niveau d\’un coin de Matadi nommé KVS, un présumé voleur connu sous le sobriquet d\’empereur et âgé visiblement d\’une trentaine d\’années a été, récemment, tabassé et brûlé vif par la population prise en colère. Son corps est gardé à la morgue de l\’hôpital général de référence de Kinkanda.
À A15, un autre présumé voleur pour certains, jeune délinquant (Kuluna) pour d\’autres, a été sauvagement abattu par un groupe d\’habitants. Cet événement s\’est produit après une bagarre entre deux camps des Kulunas.

La justice populaire, un remède inefficace face à la criminalité urbaine. La population lance un SOS

Les habitants des différents bidonvilles de la ville rocailleuse de Matadi vivent la peur au ventre, en dépit de l\’adoption de la justice populaire : élément majeur, selon eux, dans l\’objectif de barrer la route à la criminalité urbaine. Mais, cette justice populaire semble être inefficace car l\’insécurité a pris une autre allure et dépasse l\’entendement de plus d\’un.
Cependant, ils demandent l\’intervention sans précédent des éléments de force de l\’ordre afin de lutter contre ce fléau et rétablir de l\’ordre tant recherché.
En effet, les services de sécurité, particulièrement les éléments de la police nationale congolaise (PNC) doivent agir pour notamment développer d’autres mécanismes de protection des civils pour mettre fin à ce cycle d’insécurité. Puisque, leur mission, selon les lois du pays, consiste également à protéger les populations et leurs biens.
Josué Muleli