Giresse Mayibanziluanga, cadre de l’Union pour la Nationale Congolaise (UNC) de Vital Kamerhe dans la province du Kongo Central, a vivement réagi aux récentes tentatives de l’Assemblée provinciale visant à lever les immunités parlementaires de l’honorable Gilbert Salabiaku, élu de la circonscription de Songololo. Selon Mayibanziluanga, cette manœuvre s’inscrit dans une stratégie visant à réduire au silence un député qui n’a cessé de critiquer la gestion de l’Assemblée et de dénoncer les irrégularités au sein de cette institution.

Le cas de Gilbert Salabiaku est particulièrement préoccupant, car ce dernier a dénoncé, sur les antennes de Top Congo FM, l’illégalité d’une opération financière portant sur un prêt de 20 millions de dollars américains que l’Assemblée provinciale a autorisé en faveur du gouverneur de province, Grâce Nkuanga Bilolo. Ce prêt, contracté auprès de la BGFI Bank, a été approuvé sans passer par une plénière, une violation manifeste des procédures légales, comme l’a souligné Salabiaku.

Giresse Mayibanziluanga, dans sa réaction, a fustigé ces pratiques qu’il juge néfastes pour l’image de la province et a appelé la population du Kongo Central à demeurer vigilante. Il a également exhorté le président de l’Assemblée provinciale à revenir à la raison, en soulignant que le rôle d’un député provincial est avant tout de proposer des lois et de légiférer dans l’intérêt de la population. À en croire Mayibanziluanga, les accusations portées contre Salabiaku sont infondées et visent uniquement à écarter un député engagé pour défendre les intérêts de ses concitoyens.

Selon plusieurs observateurs avertis, cette situation illustre un climat politique tendu au sein de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, où les voix dissidentes semblent être de plus en plus réprimées. La levée des immunités parlementaires est une procédure qui, si elle est manipulée à des fins politiques, risque de compromettre le bon fonctionnement démocratique de l’institution.

Josué Muleli